Leçon N° 9... le décrochage

Essayons de résumer, sans trop rentrer dans la théorie de l'écoulement laminaire et turbulent...

A forte inclinaison, généralement à vitesse faible (mais pas toujours !) l'air ne s'écoule plus de façon laminaire sur l'extrados de l'aile, et on arrive à un écoulement tellement tourbillonnaire, que la portance se réduit brutalement (déséquilibre entre surpression sur l'intrados et la dépression sur l'extrados). C'est le DECROCHAGE.

On peut symboliser cela sur le schéma suivant:



Un avion peut sortir tout seul d'un décrochage, il est normalement conçu pour ça, s'il est certifié... En lachant donc les commandes, le coucou plonge en s'inclinant légérement, reprend de la vitesse, et c'est reparti... Inconvénient, on perd beaucoup d'altitude.
Or le décrochage n'est pas une situation volontaire, mais accidentelle, et qui intervient par exemple en approche...

Les signes annonçant le décrochage:

-incidence forte
-Vi faible en général
-commandes "molles"
-avertisseur de décrochage (ou vibration de la cellule de l'avion)

La Sortie de décrochage:

Comme indiqué ci-dessus, en basse altitude il faut en sortir vite:
-manche vers l'avant (mais pas trop non plus, le but est de reprendre de la vitesse mais pas de perdre de l'altitude!!): donc une ressource SOUPLE
-Plein Gaz, et donc AUSSITOT du pied à droite pour contrer l'effet du couple moteur (et garder la bille au centre de façon à eviter la vrille)

Pour cet exercice, le Jodel D112 est un appareil très sain, pas facile de le faire décrocher, il faut vraiment être dans une attitude pas très naturelle. De plus il sort très rapidement du décrochage.

Pour cette leçon, vent 25 kts du 330, donc pas mal chahuté en décollage, vol et attiressage... un vol "sportif", mais instructif, et en tout cas, passionnant pour l'instructeur, sans lequel le vol et particulièrement celui ci est toujours IMPOSSIBLE...

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